En Poitou-Charentes, l'eau destinée à la consommation humaine est principalement prélevée dans les nappes d'eau souterraine. 65 % des volumes d'eau consommés sont d'origine souterraine, avec un maximum de 93 % en Charente, et un minimum de 50 % en Charente-Maritime.
La qualité de l'eau au robinet est tributaire de la qualité de l'eau brute prélevée et des traitements mis en place. Ces traitements ont un coût qui se répercute sur le prix de l'eau (amortissement des investissements et du coût du fonctionnement).
Le coût du service eau potable concerne le prix du service de production et de distribution de l'eau, hors taxes et redevances, calculé sur l'ensemble des retours de notre enquête. En 2006, il s'élève à 1,55 EUR/m3 H.T. et à 1,59 EUR/m3 H.T. en 2007.
Le prix moyen du service de l'eau potable (à la commune) a augmenté de 15% depuis 2003 mais sa croissance semble ralentir : +4% en 2006 et +3% en 2007.
La répartition entre 2006 et 2007 est très similaire : plus de 45% des communes et de la population sont comprises entre 1,20 et 1,50 EUR/m3 H.T..
Le coût du service eau potable, comme en 2003 et 2005, semble inversement proportionnel à la taille des communes desservies (nombre d'habitants), ainsi qu'à la densité de population desservie (nombre d'habitants par km²).
Cette tendance pourrait s'expliquer par des charges associées au réseau de distribution moins importantes quand la taille de la commune (en nombres d'habitants) augmente (habitat moins dispersé, longueur de réseau moindre, etc.). En effet, selon une étude réalisée en 2002 par l'Université de Caen, la longueur des canalisations est de 2 à 5 mètres par habitant en zone d'habitat groupé, et estimée de 20 à 100 mètres par habitant en zone d'habitat dispersé (source : Agence de l'Eau Adour Garonne).
Les disparités spatiales du prix de l'eau potable sont les mêmes que celles observées en 2003 et 2005.
En Charente-Maritime, le prix de l'eau potable sur certaines communes littorales est plus élevé qu'à l'intérieur des terres, les stations de pompage, de potabilisation, les réseaux devant être proportionnés de façon à faire face à l'afflux temporaire de population.